Interview de Nicolas Laugero Lasserre #1 CONSTRUIRE

Nicolas laugero Lasserre
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Devenir Média grâce au marketing content #1 – CONSTRUIRE ?

Rencontre avec Nicolas Laugero Lasserre

C’est lors du vernissage du solo show d’Andrea Ravo Mattoni dans la galerie d’Artistik Rezo que nous avons proposé cette interview à Nicolas Laugero Lasserre. Son expérience en marketing content est un modèle de réussite. Elle mérite d’être transmise à tous ceux qui hésitent à se lancer.

Rencontre avec le directeur de l’Icart,  président d’Artistik Rézo, instigateur du musée Art42 et du projet Fluctuart. Nicolas nous raconte comment il a crée un média grâce au marketing content?

IBFY: Nicolas, Artistik Rézo est LE site de référence en terme d’événements culturels parisiens. Comment ça a démarré ?

NLL: En fait, ce qu’il y a d’étonnant dans cette aventure, c’est que je n’ai pas créé un média au départ. C’est plutôt parti comme l’esprit d’un collectif de jeunes artistes. Moi-même j’avais une vingtaine d’années, j’arrivais à Paris et je ne connaissais personne ! Je n’avais pas de réseau et très vite, ça a été ça ma force, j’ai compris, que seul on ne fait rien ! J’ai compris que tout seul, je ne pourrais pas conquérir Paris ! Qu’il fallait, au contraire s’unir, et fédérer les énergies, donc j’ai rassemblé un certain nombre de gens un peu dans ce même état d’esprit, et c’est comme ça que j’ai d’abord commencé à créer Artistik Rézo. C’est dans les années qui ont suivi que cet esprit de collectif est devenu un site Internet, puis un média quelques années plus tard.

IBFY: Artistik Rézo, est né il y a 20 ans, pourquoi avoir fait le choix du digital ?

NLL : C’était tellement compliqué de pouvoir être diffusé sur les médias traditionnels ! Ça m’a paru vraiment évident qu’il fallait moi-même créer mon propre média et pouvoir porter les événements qu’on aimait, les spectacles qu’on aimait, les expositions qu’on aimait…

Prendre son indépendance mais surtout, en réalité, prendre le pouvoir ! On le voit aujourd’hui, 20 ans plus tard. Alors que la quasi-totalité des médias appartiennent à des groupes industriels, on peut penser que c’est philanthropique, je l’espère, de temps en temps, mais on voit quand même qu’il y a un enjeu de pouvoir extrêmement fort. Donc dans mon propre milieu, dans ce milieu de la culture, ça me paraissait essentiel, de pouvoir porter une parole dans ce secteur.

IBFY : Avec Artistik Rézo, tu as réussi à créer un média web. Chez IBFY, on est très engagés d’un point de vue éthique d’où notre base line l’humain derrière l’écran. Comment tu te positionnes par rapport à ça ?

NLL : Un des secrets, je crois que c’est assez clair aujourd’hui dans l’idée de tout le monde mais c’est bien de le rappeler c’est qu’on ne s’affranchit pas d’événements physiques avec le digital, je crois que les deux continuent de se combiner. On a compris très vite, quasiment tous les mois on avait ce qu’on appelait le rendez-vous du Club Artistik Rezo. On créait un rendez-vous physique, on rencontrait les gens physiquement, et en parallèle on continuait à développer la communauté en ligne, les réseaux sociaux et nos contenus. Vous voyez, les deux pour moi se combinent. Dans ce monde justement, tellement digital la rencontre physique reste absolument essentielle et complémentaire.

IBFY : Sur le site Artistik Rézo, vous avez réussi à vous passer de publicité, tu nous expliques comment ?

Le hasard faisait qu’on était en 2008, chute de Lehman Brother, et là on a compris très vite qu’on n’allait pas pouvoir vivre de la publicité, que ce modèle était très compliqué.  Et donc c’est à ce moment là, 2008 c’est quand même assez tôt, il y a dix ans on a basculé et on a cru dans la communauté à l’image d’un média part qui vit de sa communauté et pas de la publicité.

IBFY : Chez IBFY, nous publions une fois par semaine , chez Artistik Rézo, vous êtes capables de publier tous les jours. Comment fonctionnez-vous ?

NLL : Aujourd’hui, Artistik Rézo c’est environ 150 000 visiteurs uniques par mois, 3 à 4 000 visiteurs par jour. On insère à peu près une dizaine d’articles, que ce soit des actus, des interviews, des critiques, des dossiers, chaque jour. Donc une dizaine de papiers par jour c’est un vrai travail ! Une partie est écrite par l’équipe interne et une autre partie par une vingtaine de rédacteurs qui sont en fait des journalistes pro pour la plupart donc des pigistes, à qui on achète ce contenu et depuis cette année on a embarqué mes étudiants ici de l’Icart. En tous cas ceux qui ont choisi cette option, qui se sont portés volontaires pour ça, et donc on a une trentaine d’étudiants de l’Icart, évidement passionnés par ce secteur de la culture qui ont une appétence pour la littérature, des qualités rédactionnelles et qui eux aussi produisent un certain nombre de contenus en particulier des interviews de pro.

 

Remerciement au studio Pulse Fiction pour la réalisation de la vidéo

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